Les femmes moins nanties pendant la pandémie : répercussions, besoins et perspectives

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Ce rapport complète les résultats du Projet résilience sous l’angle de l’analyse différenciée selon les sexes plus (ADS+). Il comprend aussi une revue de la littérature et une sélection de pistes d’action.

 

Quel constat?

Deux années de pandémie de COVID-19 ont affecté inégalement la population québécoise selon ses conditions de vie et de travail. Les conséquences de la crise sanitaire ont été disproportionnées pour plusieurs groupes dont les femmes. Les Québécoises ont été particulièrement touchées en raison de la prédominance féminine dans les secteurs d’emploi plus exposés au risque d’infection (comme la santé) ou plus susceptibles de subir des pertes d’emploi (comme les services et les emplois à bas salaire), mais aussi à cause de responsabilités accrues pendant les fermetures d’écoles et de services de garde, et plus largement du travail de soin qui relève très majoritairement des femmes. 

 

Dans quelle mesure la pandémie a-t-elle particulièrement touché les femmes ? 

À la différence des dernières crises économiques, la crise sanitaire liée à la COVID-19 a affecté plus fortement les femmes et leur situation d’emploi par rapport à celle des hommes en raison des effets des mesures préventives (p. ex. distanciation physique, confinement) et de la prédominance féminine dans la santé, l’éducation et les services.

  • Les pertes d’emplois enregistrées dans la première année de pandémie ont davantage touché le temps partiel, le travail à bas salaire et les petites entreprises du secteur des services, où les femmes sont en proportion plus nombreuses.
  • Les femmes ont assumé une plus grande part de la garde d’enfants et de l’école à la maison, ainsi que du travail de soin d’après la littérature examinée. C'est en particulier le cas des femmes noires et philippines qui se trouvent surreprésentées dans le personnel aide-infirmier, aide-soignant et préposé aux bénéficiaires.
  • Dans un contexte de fermeture d’écoles et de services de garde, les responsabilités familiales se sont alourdies, alors qu’elles incombaient déjà davantage aux mères. La situation spécifique des femmes défavorisées est rarement prise en compte dans les études sur la conciliation travail-famille.
  • Le coup de sonde effectué à la fin de la troisième vague (été 2021) a révélé que 42 % des femmes appartenant aux moins nanties étaient préoccupées par leur santé mentale contre 32 % des hommes sondés.
  • Les entrevues réalisées par la suite auprès de quelques femmes montrent leur rôle invisible et pourtant essentiel à plus d’un titre : comme grands-mères pour assurer la garde de leurs petits-enfants (certaines ont même devancé leur départ à la retraite), en tant que mères par l’aide apportée à leurs enfants adultes, ou encore comme citoyennes par le soutien manifesté à leur voisinage ou communauté.

 

Quelles pistes de solution ?

Parmi les pistes d’action privilégiées dans la littérature consultée autant que par les citoyennes interrogées figurent l’augmentation des revenus, l’amélioration des conditions de travail, la disponibilité de logements adéquats ainsi qu’un meilleur accès aux soins de santé et aux activités communautaires.

 

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