L'Observatoire dans les médias

Le virus est implacable avec les plus vulnérables de la société

Stéphane Baillargeon
Le Devoir

Waleed, diplômé en chimie, travaille dans une compagnie pharmaceutique dont les services sont jugés essentiels. Sa femme et leurs trois enfants de 15, 12 et 6 ans restent confinés à la maison, enfin, dans ce qui en tient lieu, un minuscule appartement de trois pièces et demie dans le quartier Parc Extension de Montréal.

« Nous n’avons qu’une seule chambre, dit Waleed, originaire du Pakistan, qui a émigré au Québec en 2013. Je me demande encore comment on y arrive. »

La famille loge à cet endroit depuis 2015. Waleed a étudié la chimie jusqu’en 2019 et ses faibles revenus ne lui permettaient de payer que ce loyer mensuel modeste de 575 $, chauffage, eau chaude et vermine compris. La Régie du loyer a mis trois ans à statuer en faveur du locataire qui se plaignait de l’insalubrité de l’immeuble. Les chicanes légales se poursuivent avec le propriétaire, ce qui complique la recherche d’un autre appartement pour le locataire estampillé chicanier.

De toute manière, même si le salaire paternel autoriserait maintenant un débours de 1000 $ mensuel pour se loger, la famille ne trouve pas. « Les loyers ont explosé en cinq ans », dit Waleed. Il mise sur la possibilité d’intégrer un HLM. En attendant, la réclusion forcée à cinq et des coquerelles se poursuit dans son mal-logement.


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