Éric Desrosiers
Le Devoir
Sans les gouvernements, la proportion de Québécois appartenant à la classe moyenne serait non seulement la même que dans le reste du Canada, mais elle serait surtout nettement plus petite, conclut une étude.
Lorsqu’on ne se fie qu’aux salaires, rendements de placement et autres revenus de marché, seulement 43 % des Québécois et des Canadiens répondent à la définition de la classe moyenne. Mais une fois que les impôts et les transferts des gouvernements sont passés par là, cette proportion grimpe à 61 % au Québec, contre 57 % dans le reste du Canada, rapporte une étude de l’Observatoire québécois des inégalités qui doit être dévoilée ce mardi.
« Franchement, on ne s’attendait pas à un effet aussi marqué », a expliqué lundi en entretien téléphonique au Devoir Nicolas Zorn, directeur général de l’Observatoire et coauteur, avec Elmer van der Vlugt, de l’étude d’une douzaine de pages.