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Inégalités croissantes: Ottawa pressé de «repenser le filet social»

Zacharie Goudreault
Journal Métro

Alors qu’un rapport fait état d’une augmentation des inégalités sociales au Québec, un organisme presse Ottawa de profiter de la crise sanitaire pour «repenser le filet social» à plus long terme, relançant ainsi le débat sur la pertinence d’un revenu minimum garanti au pays.

Malgré une diminution du taux de chômage dans le contexte de la relance économique, les inégalités entre les riches et les pauvres continuent de croître au Québec. Dans un rapport de près de 50 pages publié aujourd’hui, l’Observatoire québécois des inégalités, basé à l’Université de Montréal, constate que les employés des secteurs les mieux rémunérés ont bénéficié davantage de la reprise économique des derniers mois que ceux qui travaillent entre autres dans les commerces de détail, les hôtels et les restaurants de la province.

«On constate que les emplois plus payants ont été retrouvés plus rapidement que les emplois moins payants», résume à Métro la chercheuse et co-auteure de ce rapport, Agnès Lys Granier.

 

«Inégalités de reprise»

Le document, basé sur un sondage Léger mené au début du mois, fait ainsi état d’«inégalités de reprise» survenues dans le contexte du déconfinement. Les inquiétudes financières sont d’ailleurs en hausse auprès des Québécois. Ainsi, 13% des Québécois sondés ont craint en août de ne pas pouvoir payer leurs factures ou leurs frais d’habitation. En février, ce taux s’élevait à 7%.

«Parmi les groupes d’âge, les personnes de 55 ans et plus sont les plus touchées par l’augmentation de leur inquiétude financière, un niveau qui est six fois plus élevé qu’avant la crise en avril», peut-on lire. Les femmes, les ménages avec des enfants et les jeunes adultes de 18 à 34 ans comptent aussi parmi les groupes de personnes qui vivent le plus d’insécurité financière actuellement au Québec.

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