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De plus en plus de Québécois coincés dans l’ascenseur social

Éric Desrosiers
Le Devoir

On se plaît à dire que le Canada et le Québec sont de meilleurs endroits que les États-Unis pour vraiment vivre le fameux « rêve américain ». Mais cet ascenseur social est loin d’être le plus performant et il a de plus en plus de mal à permettre à ceux qui sont tout en bas de monter des étages.

Des chercheurs de l’UQAM ont profité de l’accès à des données statistiques jusque-là inaccessibles pour faire le point sur l’évolution des inégalités de revenus et de la mobilité sociale au Canada ainsi que dans les provinces. Ce qu’ils ont trouvé n’a rien de réjouissant. Non seulement les inégalités entre riches et pauvres ont augmenté depuis le début des années 1960 au Canada, mais la probabilité qu’un enfant accède à un meilleur (ou à un moindre) niveau de vie que celui de ses parents a diminué. Toujours très fier de son filet social plus généreux, le Québec a un peu moins bougé que la plupart des autres provinces, mais il est essentiellement resté en milieu de peloton en matière de mobilité sociale.

Si l’ascenseur social fonctionne moins bien qu’il ne le faisait auparavant au Canada, c’est principalement pour les enfants qui sont nés dans les familles qui appartiennent au cinquième de la population le plus pauvre et dont le risque qu’ils en soient toujours au même point lorsqu’ils seront rendus adultes est passé de 27 % à presque 33 %, constate-t-on.

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